La réforme de l’orthographe du 6 décembre 1990 a suscité la publication, en France et ailleurs, de plusieurs livres censés l’expliquer en long et en large.
L’essai de Stéphane Brabant, La réforme ratée de l’orthographe, se situe dans un autre registre.
Certes, comme ses prédécesseurs, il analyse, l’une après l’autre, les règles et recommandations, mais il en montre aussi les inconséquences, les incohérences et les illogismes et si certains d’entre eux peuvent s’expliquer par la volonté, parfois avouée, des réformateurs de procéder, dans un avenir plus ou moins proche, à une ou plusieurs autres réformes, il apparaît que la langue française risque d’en être bouleversée dans son orthographe, dans sa prononciation, dans sa syntaxe, dans toute sa grammaire.
L’auteur ne dit pas seulement tout de la réforme, il dit aussi tout sur elle et sur ses dessous : pourquoi et comment elle a vu le jour, qui l’a voulue et qui l’a faite, comment elle a été modifiée après son approbation, les circonstances dans lesquelles elle a été publiée, les réactions qu’elle a provoquées, les arguments qu’échangent ses « supporteurs » (sic) et détracteurs et enfin l’avenir qu’il faut en attendre.
Intrinsèquement mauvaise à plus de quatre-vingt pour cent et dangereuse à plus de quatre-vingt-dix pour cent, la réforme a – heureusement – avorté. Rejetée au Canada et en Susse, officieusement abandonnée en France (où elle n’a même jamais eu aucune force de loi), elle conserve en Belgique quelques partisans qui persistent à vouloir l’imposer envers et contre tout, contre la logique et surtout contre le sentiment des utilisateurs.
Préfacé par l’écrivain Philippe de Saint Robert, ancien Commissaire général à la langue française, membre du Haut Conseil de la Francophonie et président de l’Association pour la sauvegarde et l’expansion de la langue française, l’ouvrage comprend aussi l’ensemble des textes publiés aux Documents administratifs du Journal officiel, ce qui permet à chaque lecteur de juger sur pièce et de se faire une idée personnelle.
Le livre (84 p. in-8°, broché) peut être commandé (frais d’envoi compris) à l’A.E.E.F., 22, rue Henri-Vieuxtemps à B-1070 Bruxelles par un chèque de 30 FF ou un virement de 180 FB au compte 954-9596781-34 de l’A.E.E.F.